Élue meilleure destination européenne en 2015, classée au patrimoine de l'Unesco en 2017, la « Belle Endormie » profite également d'une position géographique plus qu'enviable a proximité de l’océan Atlantique, la forêt landaise, les montagnes Pyrénéennes.... A seulement 2H de Paris, la Métropole Bordelaise bénéficie d'une attractivité qui n'échappe à personne.
Comment expliquer alors qu'en dépit de cet incontestable attrait, il n'y ait pas de manifestation artistique d’envergure internationale ? Cette question, Jean-Daniel Compain se l'est posée alors qu'il se retrouvait coincé dans sa ville natale pendant le confinement :
« Au bout de 10 jours, je tournais en rond. Je suis allé visiter le Hangar 14, j'ai rencontré les gestionnaires des lieux et je leur ai dit : il est impensable qu'il n'y ait pas un vrai salon d’art contemporain à Bordeaux. Si vous êtes d'accord, on lance le truc ensemble. »
Un enthousiasme contagieux
Ex-directeur général du Pôle culture et luxe du groupe Reed, il a dirigé plusieurs salons et non des moindres : Paris Photo, le Salon du livre de Paris ou encore la Fiac. Pour Bordeaux, les ambitions ne sont pas revues à la baisse : « Lancer un salon régional ou national, ça ne m'intéresse pas, ce que je veux, c'est inscrire BAD+ chaque année dans le calendrier international ».
Pour ce faire, Jean-Daniel Compain s'est entouré d'un comité de sélection prestigieux et embarqué avec lui les acteurs du territoire. « Ce qui me sidère même encore aujourd'hui, c'est l'enthousiasme déclenché à Bordeaux par BAD : que ce soit du côté des institutions, de la mairie ou des collectionneurs ».
Galeries triées sur le volet
Forte de cette émulation, la première édition de BAD+ (pour Bordeaux Art + Design) s'installe dans l'iconique Hangar 14, Quais des Chartrons à Bordeaux, et prolonge son énergie contagieuse hors les murs avec un Off.
Lequel magnétise une kyrielle de structures locales : le CAPC, la Fabrique Pola, le Madd, le Frac Nouvelle Aquitaine - MECA, le musée des Beaux-Arts, la Base sous-marine et même des artistes du territoire qui ont profité de cette émulation pour proposer « Bleu Satellite ». Une exposition à découvrir à proximité du centre névralgique de la manifestation.
Une quarantaine de galeries triées sur le volet, s’installent à Bordeaux, du 7 au 10 Juillet. Venues de Paris ou des quatre coins du globe (Royaume-Uni, Maroc, Espagne, Israël, Russie, Chine,...), elles associent grand spécialiste de l'art brut (Christian Berst), pointures nationales (Baronian en Belgique, Michael Janssen à Berlin, Alvaro Alcázar à Madrid), pépites en pleine ascension (Anne-Sarah Bénichou, Vincent Sator) comme figures affûtées (Hervé Loevenbruck et Stéphane Corréard avec Loeve&Co) et défenseurs du Collectible design (galerie 208, Mia Karlova à Amsterdam).